Les deux amies

Music: M.L Hammond & Marilyn Lerner   Lyrics M.L Hammond

Hélène et moi dans la chaloupe, au lac tous les étés
à flot sous un soleil éblouissant
nos journées se déroulent sans fin en longues procession
comme les vagues qui nous bercent si doucement

Hélène qui porte ses quinze ans comme une robe décolletée
me parle sans cesse des gars de Montréal
et moi, deux ans plus jeune, j’ai tellement peur qu’elle m’abandonne
que j`invente des aventures sentimentales

quand il pleut elle me fait écouter Claude Leveillée
« Sur un cheval blanc » il chante, « je t’amènerai »
Hélène soupire en regardant la pluie
« Mon Dieu » dit-elle, « c’est monotone ici! »

refrain :
Ah, la chaleur de la jeunesse, le vent frais de l’innocence
mais on s’imaginait captive d’un langoureux ennui
comment savoir et faire comprendre aux deux amies qu’a ce temps-la
elles étaient surement au paradis

Au coucher du soleil l’air frais nous chasse dans le chalet
on allume les lampes a huile, on sort les jeux
un petit peu plus tard maman propose de lire nos cartes
si on ne la prend pas au sérieux

« Regarde », dit-elle,« Le roi de cœur entouré de carreaux,
il t’offre, Hélène, caresses et diamants;
mais gare a la dame de pique, jalouse et mecontente –
elle cherche a te voler ton bel amant. »

Hélène, les yeux brillants, se tourne vers moi en murmurant
« J’ai hâte de vivre dans le monde comme une femme dans un roman
mon roi de cœur et ses jolis valets
a tour de rôle deviendront mes jouets! »

refrain

la dernière fois que l`on s’est vu, Hélène m’a confesse
qu’elle était seule avec ses deux petits
car son mari l’avait abandonne sans un vieux sous
ainsi ses rêves d’antan se sont enfuis

et moi je mène une vie d’artiste, je joue avec des mots
solitaire et sans grand’ renommée
et quant au jeu d’amour j’en sais la vérité maintenant
j’ai perdue plus souvent que j’ai gagne

Helene et moi ne croyons plus aux galants cavaliers
on songe plutôt a la douceur des jours ensoleilles
au bord du lac a cette époque fleurie
quand nous étions si jeunes, au paradis

refrain

Translation:
Helene and I at the lake every summer, drifting in the rowboat under a dazzling sun; the days unfold in an endless procession like the waves that rock us gently. Helene wears her fifteen years like a low cut dress and talks non–stop of Montreal boys; while I, two years younger, afraid she might abandon me, invent romantic adventures. When it rains she makes me listen to Claude Leveillée, who sings “On a white horse I will take you away.” Helene watches the rain and sighs “My God, it’s boring here…”

chorus:
Ah, the warmth of youth, the fresh breeze of innocence; but we thought ourselves trapped in a languid ennui. How to know, how to make those two friends see, that surely in those days they were in Paradise?

At sunset the cool air chases us indoors; we light the oil lamps and take out games to play; later mama offers to read our cards and predicts for Helene a handsome lover, the King of hearts, who will bring jewels and caresses; and a jealous rival – the queen of Spades. Helene whispers eagerly to me how she can’t wait to go live in the world like a woman in a novel. The king and all his handsome jacks she says will become her playthings.

chorus

The last time I saw Helene she confessed she was alone with her two kids – her husband had taken off without leaving her a penny. As for me, I lead a solitary life, struggling to be a writer. And I’ve learned the truth about love: it’s a game I’ve lost more than I’ve won. Helene and I no longer believe in those knights in shining armour; rather, we dream of those sunlit days by the water, when time was in full bloom and we were so young, in Paradise.

Chorus